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En échec scolaire...

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et pourtant surdoués!

Non les enfants à haut potentiel intellectuel (HP) ne sont pas tous des petits génies, des matheux et des forts en thème. Entre ennui et démotivation, certains présentent même des difficultés d'apprentissage. Et, leurs résultats scolaires peuvent en pâtir. Eclairage en compagnie de Michèle Honsberger, spécialiste de la surdouance, consultante pédagogique et formatrice pour les enseignants du canton de Vaud.

Certains enfants s'embêtent à l'école car ils connaissent déjà la matière à acquérir. Sont-ils forcément surdoués?
Pas nécessairement. Avant de poser un tel diagnostic, il convient de détecter l'origine de l'ennui ressenti. Il vaut alors la peine de se poser la question suivante: «Est-ce que mon enfant s'ennuie dans toutes les branches ou seulement certaines? Si oui, dans quelles branches et surtout pour quelles raisons ?».

Sur quelles bases diagnostique-t-on un enfant HP?
Il y a bien sûr le test du QI (voir: encadré). Mais ce dernier ne suffit pas. Si les enfants précoces possèdent un QI plus élevé, ils ont aussi une façon différente de se comporter et de s'émouvoir. Par exemple, ces personnes perçoivent plus d'informations émanant de l'extérieur que les autres. Parfois, face à ce flux de stimulis sensoriels, ils peuvent se sentir démunis. Ils peinent alors à trier et à organiser la masse d'éléments informatifs reçue.
A côté du test du QI, il faut donc procéder à un bilan psychologique complet de l'enfant. Ce dernier doit être posé par un spécialiste reconnu c'est-à-dire au bénéfice du titre universitaire de psychologue.

Si un écolier est repéré comme tel, vaut-il la peine de lui faire sauter une classe?
Tout dépend de la situation de l'élève, les surdoués formant une population très hétérogène. Mais, dans tous les cas, cette décision doit être prise en étroite collaboration avec l'enfant ainsi qu'en adéquation avec ses besoins et envies. Il faut aussi prendre en considération l'aspect social, affectif et l'entourage scolaire de l'écolier. Par exemple, si l'élève entretient des relations cordiales avec ses camarades et qu'il apprécie son enseignant, il vaut la peine de se poser la question de la pertinence du saut de classe.

Comment en tant que parent puis-je aider mon enfant à haut potentiel en échec scolaire?
En assumant son rôle de parents tout simplement. Les enfants HP ont besoin d'amour et de limites claires comme les autres. Il faut donc les entourer. Après, il convient de leur apprendre le sens de l'effort, en leur proposant, par exemple, des apprentissages dans des domaines qu'ils ne maîtrisent pas. Ainsi ils devront se familiariser avec une méthode de travail qui leur indique les étapes à franchir pour répondre à des questions. Ces enfants ne sont pas confrontés au travail d'apprentissage de longue haleine car souvent ils arrivent à comprendre sans en faire trop. Il faut leur apprendre à acquérir des méthodes qui les aideront dans la poursuite de leurs études. Ne pas hésiter aussi à leur proposer différentes activités (sorties, promenades, visites d'exposition...) qui les enrichissent.


Le QI, kesako?

Inventé par le Docteur Binet en 1904, l'échelle du Quotient Intellectuel (QI) mesure l'âge mental de l'enfant. Pour ce faire, le calcul se base sur des individus du même âge. Entre 85 et 115, le QI est considéré comme normal, la moyenne se situant à 100. Dès 120, on parle de surdouance. A noter qu'un enfant HP possède un âge mental de 2 à 8 ans supérieur à celui de ses camarades de classe.
Selon une récente étude du psychologue Franz Emanuel Weinert, l'intelligence résulterait à 50% de prédispositions génétiques et à 25% de facteurs environnementaux. Quant aux 25% restants, il dépendrait de ressources propres à la personne. Entre 2 à 5% de la population est considérée comme HP. Et, une personne sur 30'000 possède un QI de 160. Parmi les surdoués célèbres, citons: Einstein, Newton, Léonard de Vinci et Tim Burton.


Quelques signes avant coureur

1. Acquisition du langage de manière précoce. Utilisation d'un vocabulaire fourni et très élaboré.

2. Apprentissage de la lecture avant l'entrée à l'école primaire et effectué souvent spontanément, sans l'aide de personne.

3. N'aime pas les tâches répétitives.

4. Peut être passionné par un sujet bien spécifique comme l'archéologie ou les insectes.

5. S'il s'ennuie, peut perturber sa classe.

6. Pose beaucoup de questions et ne lâche pas le morceau avant d'avoir obtenu la réponse qui le satisfait. S'interroge beaucoup sur le sens de la vie et du monde.

7. Grande sensibilité et sens élevé de la justice.

8. Peine à s'intégrer dans un groupe d'enfants du même âge. Est souvent intéressé par les conversations des adultes et préfère la compagnie d'élèves plus âgés que lui.

9. Décalage entre capacités linguistiques (comme, par exemple, le sens de la répartie) et habiletés motrices, le développement moteur et intellectuel de l'enfant n'étant pas liés.

10. Ecart entre aptitudes langagières et comportement considéré comme immature.

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